A propos de moi
“Capture what you feel, not what you see. And if you think you’ve seen it all then close your eyes”.
Le “temps qui passe” est une façon humaine d’organiser la perception.
Notre conscience, limitée, ne peut pas tout contenir d’un seul coup, alors elle découpe l’infini en une suite d’instants pour pouvoir le comprendre, le vivre, le nommer.
C’est comme un immense tableau que nous ne pourrions voir qu’à travers une fente très fine : ce que nous appelons “présent”, c’est simplement la portion du réel que notre regard parvient à percevoir à cet instant.
le temps linéaire appartient à la pensée,
mais le cœur, lui, vit dans un autre temps. Un temps immobile, ou plutôt sphérique, où tout se répond et se contient.
Le temps n’a pas d’effet sur l’infini, mais il a un effet sur la mémoire que l’infini a de lui-même à travers toi.
Le temps n’est donc pas une réalité absolue,
mais la façon dont l’infini se rend perceptible à un être limité.
L’infini est complet, mais tant qu’une conscience ne s’en souvient pas, il reste muet.
Le temps est ce qui permet à l’infini de se reconnaître lui-même à travers l’expérience d’un être.
C’est pour cela que chaque instant a du poids :
non pas parce qu’il ajoute quelque chose à l’éternité,
mais parce qu’il permet à l’éternité de se dire, de s’éprouver, de se connaître.
La conscience, elle, ne peut pas tout percevoir à la fois.
Elle se déplace dans l’infini comme un rayon dans un tableau infini :
elle parcourt, morceau par morceau, ce qui existe déjà dans sa totalité.
Ce déplacement, cette traversée, c’est ce que nous appelons “le temps”.
Aya