C'était une odyssée à travers l’infini, où chaque kilomètre avalé par notre van se transformait en une ligne de poésie sauvage. Lola et moi, deux âmes en quête d'inconnu, avions décidé de laisser la route nous façonner, de nous perdre dans l'immensité pour mieux nous retrouver.

Dès les premiers tours de roue, Melbourne s’effaçait dans le rétroviseur, emportant avec elle le brouhaha urbain, tandis que devant nous s’étalait une toile vierge prête à être peinte par nos aventures. L’air s’épaississait de la chaleur écrasante du bush, et chaque souffle sentait l'eucalyptus brûlé par le soleil. Le paysage se dépliait en couches infinies de rouges ocres, de bleus profonds, et de verts poussiéreux, un puzzle d'immensités où le ciel et la terre semblaient se confondre à l’horizon.

Chaque arrêt devenait une nouvelle scène de notre épopée : nous plantions notre camp sous des cieux étoilés qui semblaient vouloir dévorer la nuit, grimpions des rochers qui défiaient le temps, et longions des plages où le sable, doux comme de la soie, glissait entre nos doigts comme les secondes d'un sablier éternel.

Entre nous, les mots étaient souvent superflus. Le vent dans nos cheveux, le ronronnement rassurant du moteur, et le paysage changeant étaient tout le dialogue dont nous avions besoin. Il y avait des moments où la route se faisait si longue, si solitaire, que le silence devenait palpable, comme si le désert lui-même retenait son souffle, attendant de voir jusqu’où nous oserions aller.

À Lukla, l'air m'a crevé les poumons d'un coup sec. Mes veines se sont contractées comme des serpents pris de spasmes, mes tempes ont cogné contre un tambour invisible. Le froid taillait ma chair au rasoir, mais un brasier inconnu dévorait mes entrailles, cette faim primitive qui pousse les bêtes vers les cimes.

Le premier matin, j'ai pissé du sang dans la neige. Rouge vif sur blanc immaculé, comme une signature. Mon corps déclarait la guerre à l'altitude, mes globules rouges se multipliaient en catastrophe dans mes artères qui sifflaient la panique. J'ai bu trois litres d'eau tiède, j'ai mâché des feuilles de coca jusqu'à avoir la bouche engourdie.

Puis les journées ont pris une texture différente, l'air lui-même devenait liquide. Mes pas s'enfonçaient dans un monde cotonneux où les nuages descendaient jouer avec mes cheveux. Les sommets flottaient au-dessus de moi, détachés du sol, suspendus par des fils invisibles. J'ai vu des aigles dessiner des spirales parfaites, leurs ailes caressant le vide avec cette grâce qu'ont les créatures qui connaissent leur élément.

Les enfants des villages couraient pieds nus dans la neige, un des gamins m'a montré ses dents pourries en rigolant. Un vieil homme comptait ses billets froissés en marmonnant des chiffres que je ne comprenais pas. Une femme m'a tendu un bol de thé salé, il avait un goût de fumée et de sueur. Dans ses yeux, j'ai lu l'histoire de mille hivers.

La nuit, mon duvet se transformait en cocon moite. J'entendais les yaks souffler dans l'obscurité, leurs sabots marteler la terre gelée. Mes rêves se peuplaient d'escaliers qui montaient vers nulle part, de mains qui me tiraient vers le haut jusqu'à ce que mes bras se détachent de mon corps. Je me réveillais en sursaut, la bouche sèche, le cœur tambourinant contre mes côtes.

Au camp de base, j'ai trouvé des ossements dans la glace. Petits, blancs, polis par le vent. Un oiseau probablement, ou un rongeur. J'ai passé une heure à les contempler, fasciné par cette mort propre, sans pourriture, momifiée par le froid. La montagne gardait ses secrets dans ses entrailles glacées.

Mon sac s'allégeait mystérieusement. Mes épaules ne saignaient plus, mes reins s'accordaient au rythme de la montagne. Sans guide, j'avançais maintenant porté par quelque chose de plus grand que moi, mes voix intérieures se muaient en chant ancien. Les Sherpas me souriaient avec cette science terrible des hommes qui ont touché le nerf du monde. Leurs visages burinés par le soleil et le vent portaient des secrets que mes poumons de plaine apprenaient lentement à déchiffrer.

Dans ce silence-masse qui m'écrasait les tympans, j'ai senti mes pensées se métamorphoser. Elles devenaient papillons, libellules, flocons de neige. Ma conscience se disloquait pour mieux se reformer, respirait enfin dans cette chambre de torture devenue cathédrale.

Vivre chez un moine pendant un mois dans un monastère perché au sommet des montagnes, près des tribus Karens, a surement été l’expérience qui m’a le plus changé . Durant cette période, j'ai pratiqué le jeûne, la méditation, le prana, beaucoup de silence…

Plongeant ainsi dans un mode de vie empreint de spiritualité et de simplicité. Au cœur de la vie monastique, j'y ai puisé des enseignements précieux que j’applique à chaque instant encore aujourd’hui.

Cet article sera disponible en juillet 2024.

Dans ce récit humain, au cœur des montagnes birmanes, les tribus Karens incarnent la résilience et la dignité face à l'adversité. Leur histoire est celle d'un peuple qui lutte pour la paix, la justice et le droit de vivre en harmonie avec leur terre et leur culture, dans un monde où la guerre semble parfois éclipser la lumière de l'humanité. Car derrière leurs sourires résilients se cachent les cicatrices invisibles de la guerre. Les déplacements forcés, les violences et les privations font partie intégrante de leur réalité quotidienne, laissant dans leur sillage des vies brisées et des rêves évanouis.

Itinéraire de 20 jours au Japon passant par Tokyo, Okinawa, Osaka, Kyoto.. 

Dans cette chambre d'hôtel, à l'aéroport d'Osaka, je me retrouve seule. 

Mon cœur se serre, prêt à se rétracter au moindre son, mes yeux fatigués et gonflés d'avoir versé tant de larmes, mais toujours voilés par l'émotion. Le silence oppressant, ce vide qu’il a laissé, je les déteste.

Cet article sera disponible en juin 2024.

Je n’avais pas d’amis asiatiques, je ne voulais pas qu’un asiatique s’assoie à côté de moi dans le bus, je ne voulais rien n’avoir rien à voir avec eux. Moi, je suis française. Pas comme eux. Et c’était compliqué de m’en rendre compte, parce que c’est très passif comme processus. Jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui, j’ai 22 ans. Et j’ai pris une décision. Du coup, j’ai pris un avion.

Cet article sera disponible en juin 2024.

Lorsque je t'ai accompagné à la gare hier, tu m'as posé des questions auxquelles je ne sais pas répondre car cela fait bien longtemps que je me les pose sans trouver de réponse... À toutes fins utiles, j'ai aligné quelques éléments (un peu en vrac, je dois dire) qui, dans le meilleur des cas, pourront alimenter ta réflexion.

Je t'embrasse,

Grand-Père

De Belledonne aux Ecrins

En marchant dans les montagnes, on découvre une véritable thérapie en soi. La marche nous permet de nous vider l'esprit, de prendre du recul sur les problèmes, et souvent, les solutions émergent d'elles-mêmes. C'est comme si nos pensées prenaient forme à mesure que nous parcourons les sentiers.

Cet article sera disponible en juillet 2024.

À chaque coin de rue, notre odorat est titillé par un mélange enivrant de senteurs : la fraîcheur de la menthe, la chaleur du cumin, et l'éclat du safran. Dans ce dédale coloré, les couleurs vives des étoffes et des épices se mêlent aux murmures des marchands et aux rires des passants

Cet article sera disponible en juin 2024.

Et de génération en génération, nous, les femmes de cette famille, nous répéterons cette phrase à nos filles, avec l'espoir le plus profond qu'un jour elles le répéteront à leur tour à leur petit bout d'obsession.

Mais surtout ! Il faut que nos filles nous aiment aussi fort que nous aimons nos mères.

Dans les étendues sauvages des Andes péruviennes, j’embarque à la découverte de joyaux cachés. Des sommets multicolores de la montagne aux 7 couleurs au mystique Machu Picchu, en passant par les falaises vertigineuses du Canyon de Colca et les eaux sacrées du Lac Titicaca, chaque étape de ce périple dévoile des trésors naturels et culturels uniques..

Cet article sera disponible en juillet 2024.

Au cœur de la Sierra Nevada, je me lance dans l'aventure du trek de la Cité Perdue. Guidé par les locaux, je découvre des paysages époustouflants et rencontre les tribus indigènes Tayrona. Au milieu de la jungle, la Cité Perdue surgit, mystérieuse et impressionnante, témoignant de son passé glorieux.

Cet article sera disponible en juin 2024.

Jour 1 : Arrivée à Samara. Je respire enfin l'air frais de la côte pacifique, l'océan à perte de vue, et le sable chaud sous mes pieds.

Jour 30 : Je me réveille chaque matin avec le bruit apaisant des vagues. La routine ici est simple : plage, surf, et rencontres avec des âmes libres venues du monde entier.

Jour 90 : Les couchers de soleil ici sont un spectacle inoubliable. Chaque soir, je contemple le ciel enflammé, éblouie par la beauté de ce coin de paradis.

Jour 120 : Il est temps de dire au revoir à Samara. Ces 4 mois ont été un véritable rêve éveillé, un chapitre de ma vie que je n'oublierai jamais.

Cet article sera disponible en juillet 2024.

Au sommet du Vercors, dans l'isolement hivernal, j'ai trouvé refuge chez un musher tchécoslovaque nommé Jiri. Mon arrivée s'est faite au cœur d'une tempête de neige, recueillie par sa meute imposante de 80 huskies. Dans cet univers enneigé, j'ai découvert une autre dimension de la vie, où la survie dépendait de l'harmonie entre l'homme et la nature. Aux côtés de Jiri, j' ai appris à lire les signes du vent et de la neige, à comprendre le language des chiens et à suivre leur instinct. C'était une immersion intense dans un monde sauvage, où j'ai trouvé une nouvelle forme de liberté et de connexion avec la nature.

Cet article sera disponible en juillet 2024.

Mon premier Workaway en Ardèche

J'ai été accueillie par une famille auto-suffisante. Ma mission était d'enseigner aux enfants tout en découvrant l'apiculture et la permaculture. Entre les leçons improvisées dans le jardin, les balades à travers les champs et les découvertes des secrets de la ruche. J'ai été impressionnée par la passion et le savoir-faire de cette famille, qui vivait en harmonie avec la terre. Leur mode de vie simple et authentique m'a inspirée et m'a encouragée à poursuivre mon propre chemin vers une vie plus consciente et plus équilibrée.